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La certification AFA obligatoire en 2026, opportunité ou menace pour le secteur des assurances ?

À l’aube de 2026, le secteur de l’assurance suisse fait face à un virage réglementaire sans précédent : l’exigence pour tous les intermédiaires d’obtenir la certification AFA. Cette réforme soulève autant d’espoirs que d’inquiétudes parmi les assureurs et courtiers. Est-ce une opportunité de professionnaliser le marché ou une menace pour les acteurs qui ne seraient pas prêts ?
8 septembre 2025 par
La certification AFA obligatoire en 2026, opportunité ou menace pour le secteur des assurances ?
M LASSAL Achraf

Un tournant réglementaire majeur pour l’assurance en 2026

Dès le 1er janvier 2026, la loi fédérale sur la surveillance des assurances (LSA) révisée imposera des normes minimales de formation à l’ensemble des intermédiaires d’assurance. Concrètement, tout conseiller, courtier ou agent d’assurance devra justifier d’un diplôme certifié conforme à ces nouvelles normes pour exercer. L’Association pour la formation professionnelle en assurance (AFA) – organisme fédéral de référence – est chargée de délivrer cette certification reconnue par la FINMA (l’autorité de régulation des marchés financiers en Suisse). Autrement dit, sans réussite à l’examen d’agrément de l’AFA d’ici fin 2025, un intermédiaire se verra interdire d’exercer dès 2026, avec sanctions lourdes à la clé. Le ton est donné : il ne s’agit plus d’une simple formalité, mais d’une obligation légale impérative.

Cette évolution tranche radicalement avec la situation passée. Jusqu’à récemment, un courtier pouvait conseiller des clients sans formation certifiante obligatoire – la formation continue relevait surtout de son initiative personnelle. Désormais, la réglementation exige un diplôme officiel pour encadrer la vente de contrats, notamment dans les branches sensibles comme l’assurance-maladie. L’objectif affiché par les autorités est clair : assainir le marché en élevant le niveau de compétence et d’éthique des intermédiaires. La révision de la LSA vise en effet à renforcer la protection de la clientèle en s’assurant d’une intermédiation plus sérieuse et compétente dans les domaines propices aux abus. Le message aux acteurs du secteur est donc alarmant : se conformer à ces nouvelles exigences de certification AFA n’est pas négociable, sous peine de disparaître du paysage en 2026.

Assureurs et courtiers face à une transformation inédite


Cette obligation de certification représente un changement de paradigme pour les assureurs et intermédiaires. L’ensemble du marché de l’assurance – des grandes compagnies jusqu’aux petits cabinets de courtage indépendants – est entraîné dans un vaste mouvement de professionnalisation. En pratique, l’examen AFA lui-même a été entièrement modernisé en 2025 afin de répondre à ces nouvelles exigences : il est désormais modulaire, flexible (épreuves en ligne et en continu sur l’année) et couvre plusieurs profils de spécialisation (assurances vie, non-vie, maladie, toutes branches). Cette refonte illustre l’ampleur de la transformation en cours.

Au-delà du diplôme initial, c’est tout un cycle de formation continue obligatoire qui s’installe dans la durée. En effet, les conseillers devront non seulement décrocher l’agrément AFA, mais aussi le renouveler tous les deux ans via des formations continues certifiées. On assiste à l’émergence d’une culture de développement professionnel permanent dans l’assurance, comparable à ce qui existe dans d’autres professions réglementées. Pour les entreprises du secteur, cela signifie intégrer dès maintenant cette exigence dans leur gestion des ressources humaines : plan de formation interne, temps alloué à l’étude, suivi des recertifications, etc.

Par ailleurs, les assureurs devront s’assurer que tous leurs réseaux de distribution respectent ces critères. Les agents liés aux compagnies, tout comme les courtiers indépendants qui commercialisent leurs produits, sont concernés. Par exemple, il est désormais impossible pour un courtier non certifié AFA de collaborer avec certains partenaires majeurs – les caisses-maladie refuseront tout courtier non diplômé AFA dans leur réseau. On peut anticiper des répercussions commerciales importantes : les intermédiaires non conformes perdront l’accès à des portefeuilles produits, tandis que les assureurs ne pourront plus déléguer la distribution de contrats à des partenaires non agréés. En somme, c’est toute l’organisation du marché qui doit évoluer vers plus de qualification et de transparence.

Enfin, notons que ce tournant réglementaire s’insère dans un contexte plus large de mutation du secteur : digitalisation des services, évolution des attentes clients, pression concurrentielle accrue, etc. Les entreprises d’assurance font face à un cumul de défis de transformation. L’obligation de certification AFA vient ajouter une couche supplémentaire – et cruciale – à gérer. Elle agit comme un révélateur du besoin pour chaque acteur de monter en compétences et de structurer son activité selon des standards élevés. Reste à savoir si ce choc réglementaire sera subi passivement par le marché, ou s’il sera l’étincelle d’un renouveau bénéfique. Car comme toute médaille, cette réforme AFA a ses deux faces : menace ou opportunité ?

Une menace pour les acteurs non préparés

Du point de vue de l’entreprise d’assurance ou du cabinet de courtage, les risques liés à cette obligation sont bien réels. Le scénario noir – mais plausible – est celui de l’acteur pris de court, n’ayant pas anticipé à temps la mise en conformité de ses effectifs. Les conséquences peuvent être dramatiques : interdiction pure et simple d’exercer l’activité d’intermédiation dès janvier 2026 pour les conseillers non certifiés, conformément à la loi. En d’autres termes, des pans entiers de votre activité commerciale pourraient s’arrêter net si vos collaborateurs ne disposent pas du précieux sésame AFA. Il y a là un véritable danger de rupture d’activité.

À court terme, cette contrainte va également engendrer des coûts et une charge de travail additionnels. Former ou faire certifier en urgence des employés d’ici fin 2025 représente un investissement conséquent (en temps de formation, en frais d’examen, en mobilisation de ressources). De plus, pendant que vos conseillers étudient ou passent l’examen, ils ne sont pas sur le terrain en train de conquérir ou servir des clients. La productivité commerciale pourrait s’en trouver temporairement affectée – un mal nécessaire, mais qu’il faut pouvoir encaisser sans nuire à la performance de l’entreprise.

On peut aussi redouter un effet de pénurie sur le marché du travail en assurance. Si de nombreux intermédiaires historiques jettent l’éponge faute de vouloir ou pouvoir obtenir la certification, ou si certains échouent à l’examen, il pourrait manquer de profils qualifiés pour les remplacer à brève échéance. Les candidats certifiés AFA deviendront hautement convoités, ce qui intensifiera la guerre des talents entre employeurs du secteur. Pour les entreprises qui n’auraient pas pris les devants, recruter en 2026 des conseillers déjà diplômés pourrait s’avérer difficile (et coûteux, salaires à la hausse) en raison de la forte demande. En somme, ne pas anticiper ce virage réglementaire expose à des perturbations majeures : perte de revenus, désorganisation des équipes, clients mal servis, et dégradation de l’image de marque si l’entreprise est perçue comme en retard ou non conforme.

Face à ces menaces, le temps presse. Chaque mois qui passe rapproche de l’échéance fatidique. Il ne reste que peu de temps pour agir et éviter le scénario du pire. C’est pourquoi il est crucial d’adopter dès maintenant une stratégie proactive. Ne prenez pas le risque de naviguer seul dans cette tempête réglementaire. Prenez rendez-vous dès maintenant avec nos experts pour évaluer votre situation et mettre en place un plan d’action personnalisé. En anticipant, vous pourrez transformer cette contrainte en avantage compétitif plutôt qu’en catastrophe annoncée.

Un levier d’opportunités pour un secteur plus professionnel

Malgré les défis qu’elle impose, la certification AFA obligatoire offre également des perspectives positives pour l’ensemble du secteur. Vue du bon côté, cette réforme va élever la barre de compétence des professionnels de l’assurance et ainsi renforcer la confiance des clients. Imposer un diplôme à tous garantit une transparence accrue sur les compétences et le savoir-faire des conseillers. À terme, c’est la réputation de toute la branche qui pourrait bénéficier de cet assainissement : fini le temps des “pseudo-conseillers” peu formés dont les conseils hasardeux ternissent l’image de la profession. Place à des intermédiaires dûment formés, tenus à jour de leurs connaissances, et fiers d’afficher leurs certifications.

Pour les entreprises d’assurance qui sauront s’adapter, c’est une opportunité de se différencier. Celles qui auront très tôt certifié l’ensemble de leurs collaborateurs pourront communiquer sur la qualité supérieure de leur conseil. Être en conformité ne sera pas seulement une obligation, ce sera un argument commercial : gage de sérieux, de professionnalisme et de sécurité pour le client. On peut imaginer que demain, les clients vérifieront spontanément si leur courtier ou agent est bien certifié (via le registre FINMA ou le label Cicero par exemple). Les acteurs exemplaires en la matière attireront naturellement davantage de confiance et donc de clientèle. En ce sens, la réforme AFA peut être un levier de croissance pour les assureurs et courtiers proactifs, qui transformeront la contrainte en avantage concurrentiel.

Du côté des collaborateurs et candidats à l’embauche, la généralisation de l’AFA est également porteuse d’opportunités. Pour les conseillers en assurance, c’est la reconnaissance officielle d’un savoir-faire et la possibilité de valoriser ses compétences sur le marché du travail. Un jeune diplômé qui obtient la certification AFA ou un conseiller expérimenté qui met à jour ses qualifications aura un profil très attractif auprès des employeurs – d’autant plus s’il figure déjà au registre des intermédiaires agréés. À long terme, on peut espérer que cette professionnalisation accrue rende les carrières dans l’assurance plus valorisantes et séduise de nouveaux talents, ce dont le secteur bénéficiera. Candidats, c’est le moment de vous positionner : développez vos compétences, obtenez les certifications requises et mettez toutes les chances de votre côté pour évoluer. Ne laissez pas passer cette chance de booster votre employabilité. Déposez votre CV dès aujourd’hui sur notre plateforme pour rejoindre un vivier de talents certifiés et accéder aux meilleures opportunités dans un secteur en pleine évolution.

Se préparer dès maintenant : nos conseils pour ne pas louper le virage

Il est clair que cette transition 2024-2026 vers un monde d’intermédiaires certifiés sera déterminante. La différence entre les organisations qui la subiront et celles qui en tireront profit se joue maintenant, dans les mois qui précèdent l’échéance. Voici comment aborder ce virage fatidique de la meilleure façon :

  • Cartographiez vos ressources et besoins internes : Faites un état des lieux précis de vos effectifs face aux nouvelles exigences. Quels sont les collaborateurs déjà certifiés (via AFA ou diplômes équivalents) et ceux qui ne le sont pas ? Quels postes vont nécessiter impérativement une certification d’ici 2026 ? Ce diagnostic initial vous permet de mesurer l’ampleur du chantier et de prioriser les actions (former en interne ou recruter en externe).

  • Anticipez la formation et la certification : Ne procrastinez pas la montée en compétence de vos employés actuels. Inscrivez sans attendre vos conseillers aux parcours de formation AFA ou aux examens d’agrément. Profitez de la période de transition jusqu’à fin 2025 pour faire certifier un maximum de collaborateurs avant que l’examen ne devienne la condition sine qua non pour travailler. Encouragez également la formation continue, car l’effort se prolongera au-delà de 2026 (renouvellement régulier des certifications). Un plan de formation bien ficelé dès aujourd’hui évitera la panique de dernière minute.

  • Adaptez votre stratégie de recrutement : La guerre des talents va s’intensifier sur les profils certifiés. Pour sécuriser votre avenir, intégrez dès à présent de nouveaux collaborateurs disposant de l’agrément AFA ou en passe de l’obtenir. Misez sur des profils à haute valeur ajoutée (experts techniques, commerciaux aguerris et diplômés) qui renforceront immédiatement la conformité et la qualité de votre équipe. Embaucher tôt les talents disponibles vous évitera de subir la pénurie lorsque tout le marché les recherchera activement en 2026.

  • Déléguez à 100% votre recrutement à des experts : N’hésitez pas à vous faire accompagner par des partenaires spécialisés sur les volets qui ne relèvent pas de votre cœur de métier. Par exemple, AssurTalent – expert du recrutement dans le secteur de l’assurance – peut prendre en charge l’intégralité de votre processus de recrutement de A à Z. En nous confiant la recherche et la présélection de candidats qualifiés et certifiés, vous gagnez un temps précieux et la garantie de n’oublier aucun profil de talent. Cela vous permet de vous concentrer sur vos priorités business (formation de vos équipes en place, adaptation de vos offres, relation client) pendant que nous alimentons votre vivier en nouveaux collaborateurs conformes aux normes. Contactez-nous pour en discuter : prenez rendez-vous sans plus attendre afin d’élaborer ensemble votre plan de recrutement 2025/2026 taillé sur mesure.

En conclusion, l’obligation de certification AFA en 2026 apparaît comme un passage obligé qui peut faire vaciller certains acteurs, mais elle offre aussi l’opportunité d’un saut qualitatif pour toute l’industrie de l’assurance. Il ne tient qu’à vous, dirigeants d’entreprises d’assurance, de transformer cette contrainte en avantage durable. Avec une anticipation rigoureuse et les bons choix stratégiques, ce qui pourrait sembler une menace peut devenir le moteur d’une amélioration globale de vos performances et de votre image de marque. La clé est de ne pas subir le changement, mais de le devancer. Chez AssurTalent, nous faisons de la veille sur ces enjeux et savons à quel point ils sont cruciaux pour votre succès futur. Ne restez pas seuls face à ces défis – laissez nos experts vous guider et alléger votre charge. Dirigeants : prenez dès aujourd’hui rendez-vous avec nous pour un accompagnement sur mesure dans ce tournant décisif. Professionnels de l’assurance : déposez votre CV pour intégrer une équipe à la pointe de la transformation du secteur. Ensemble, saisissons cette opportunité pour bâtir le marché de l’assurance de demain, plus exigeant, plus performant et plus sûr, au bénéfice de tous.

Sources : Les informations présentées dans cet article s’appuient sur la loi fédérale révisée sur la surveillance des assurances et des publications spécialisées récentes, notamment les communiqués de l’IAF/FINMA et des acteurs du secteur. Pour en savoir plus : AFA/VBV (Association pour la formation professionnelle en assurance), FINMA – Intermédiaires d’assurance, communiqués de presse de l’UPSA (Union professionnelle suisse de l’automobile) et analyses du secteur de l’assurance.

La certification AFA obligatoire en 2026, opportunité ou menace pour le secteur des assurances ?
M LASSAL Achraf 8 septembre 2025
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